Cet article a été écrit par Dominique Bardoux, le 09/05/2019
Selon l’étude réalisée pour l’application Trainline, spécialiste en Europe pour les voyages en train et en bus, 45 % des Français attendent la mise en place ou le renforcement de l’offre de transports en commun au niveau local. 35 % espèrent un meilleur entretien du réseau ferroviaire et 33 % un meilleur entretien du réseau routier.
Les disparités sont nombreuses entre l’Ile-de-France et le reste du pays : 49 % des habitants d’Ile-de-France se focalisent sur l’entretien du réseau ferroviaire (31 % en province), 36 % sur l’entretien du réseau routier et 48 % sur l’offre locale de transports en commun.
Aujourd’hui, 55 % des Français se disent satisfaits de l’offre locale de transports pour les trajets quotidiens, contre 43 % d’insatisfaits. Cette insatisfaction est plus fortement exprimée par les habitants des communes rurales (63 %) et de villes de moins de 20 000 habitants (55 %). A l’inverse, la satisfaction est plus importante chez les habitants d’Ile-de-France (64 %).
En conséquence, la voiture individuelle reste le premier moyen de transport pour six Français sur dix. Cet usage monte à 74 % chez les habitants de villes de moins de 20 000 habitants et à 84 % chez les habitants de communes rurales. Les habitants d’Ile-de-France ne citent qu’à 30 % la voiture individuelle comme moyen de déplacement privilégié. 13 % évoquent la marche, 7 % le métro ou le RER, 5 % le bus et 3 % le train.
73 % des Français expliquent que la voiture est le seul moyen de déplacement auquel ils ont accès facilement. C’est le cas dans les communes rurales (73 %) et de moins de 20 000 habitants (70 %) mais aussi dans les villes de 20 000 à moins de 100 000 habitants (64 %), contre 49 % en Ile-de-France.
Les principaux freins au changement de comportement sont le manque d’information et la crainte de se compliquer la vie. Plus de trois Français sur dix disant utiliser prioritairement un véhicule individuel motorisé estiment pourtant que l’offre de transport proposée localement leur permettrait de remplacer leur voiture, moto ou scooter. Le bus est la principale alternative possible, que 29 % d’entre eux identifient. Les principales raisons invoquées pour ne pas recourir à un autre mode de déplacement relèvent de la praticité : les personnes concernées estiment que cela augmenterait leur temps de transport (45 %) et que c’est « trop compliqué », à 43 % en commune rurale contre 16 % en Ile-de-France.
1/3 des Français (et 45 % en communes rurales) ne s’estiment pas suffisamment informés sur les dispositifs mis en place pour améliorer leurs trajets quotidiens. 33 % de ceux qui privilégient le véhicule individuel motorisé et n’y voient pas d’alternative sur leur territoire affirment qu’ils aimeraient que l’offre locale de transport leur permette de changer leurs habitudes.
Enfin, 47 % des Français voient dans l’ouverture à la concurrence du train l’opportunité d’un impact positif pour les territoires, dont 43 % sur le désenclavement, 43 % sur l’emploi et 39 % sur la qualité de leurs déplacements. 48 % prévoient un impact positif du développement du numérique sur le dynamisme économique de leur région, 45 % sur le désenclavement des territoires et 41 % sur l’emploi.
« L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes, créant d’abord une solidarité de fait. » – Robert Schuman, 9 mai 1950.
« La Mobilité multimodale doit être certes durable (sûre et propre) mais doit aussi créer (recréer…) du lien entre les hommes ! » – AgoraNews-Mobility.
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